Suite à l'adoption, mardi par le Parlement européen, de la nouvelle législation sur les biocarburants dans l'UE, la filière française du bioéthanol salue, dans un communiqué du 28 avril, le réalisme du Conseil et du Parlement européen qui valident ainsi une contribution jusqu'à 7 % en énergie, au lieu de 5 % initialement proposé par la Commission », des biocarburants de première génération dans les transports d'ici à 2020.
« Ce vote au Parlement conforte le bien-fondé de la prise en compte des biocarburants comme l'une des alternatives renouvelables majeures au tout pétrole », explique la filière, pour qui l'atteinte de cet objectif passe nécessairement par la généralisation rapide de l'essence SP95-E10 en France et en Europe ».
0,5 % de biocarburants avancés
Par ailleurs, l'introduction d'un objectif de 0,5 % de biocarburants dits avancés est jugée « raisonnable » : « Pour les filières ligno-cellulosiques, les procédés industriels destinés à ces productions sont, soit en phase de développement, soit ne seront réellement opérationnels et compétitifs qu'à moyen terme. Cependant, il existe des productions de bioéthanol à base de résidus de différentes filières (sucrière, amidonnière ou vinique) qui peuvent partiellement contribuer à cet objectif. »
La filière bioéthanol pointe cependant « des défauts majeurs » qui persistent dans cette directive. Elle lui reproche ainsi « les nouveaux artifices comptables, les comptages multiples, qui gonflent la contribution de l'électricité renouvelable à l'objectif de 10 % dans les transports » en 2020.