Les députés européens ont approuvé, jeudi, des mesures visant à « soutenir un plafonnement des biocarburants classiques » et à « accélérer le passage à une nouvelle génération de produits, fabriqués à partir d'autres sources, comme les algues ou certains déchets ». Ces mesures « visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par l'utilisation croissante de terres agricoles pour la production de biocarburants », explique le Parlement européen dans un communiqué du 11 juillet 2013.
« Je me félicite que la commission de l'environnement [du Parlement européen] ait décidé de traiter le problème des émissions de gaz à effet de serre liées au changement indirect d'affectation des sols en les intégrant dans la législation, de plafonner la première génération et de promouvoir les agrocarburants avancés », a déclaré la rapporteure, Corinne Lepage (ALDE, FR), citée dans le communiqué. « Je pense cependant qu'il faut laisser du temps à l'industrie pour s'adapter et je proposerai des compromis dans ce sens en session plénière » (le rapport sera voté en séance plénière à Strasbourg en septembre prochain).
Le rapport de Corinne Lepage a été adopté le 11 juillet par 43 voix pour, 26 contre et 1 abstention. Il dispose notamment que « les Etats membres doivent faire en sorte que la part de l'énergie renouvelable dans les transports compte pour au moins 10 % de leur consommation finale en 2020. D'après la commission environnementale [du Parlement européen], la part de biocarburants de première génération, produits à partir de cultures alimentaires et énergétiques, ne doit pas dépasser 5,5 % de l'énergie finale consommée dans les transports en 2020 (la Commission européenne proposait un plafonnement à 5 %). »
« Les biocarburants avancés, produits à partir d'autres sources, comme les algues ou certains déchets, devront représenter pas moins de 2 % de la consommation en 2020 », indiquent les eurodéputés. « Cependant, ce développement ne devra pas priver d'autres secteurs de matières premières, déstabiliser la politique européenne en matière de déchets, de forêt, ou avoir un impact négatif sur la biodiversité. »
« Afin d'assurer une meilleure présence des véhicules électriques sur le marché, l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables devra également compter pour 2 % de la consommation globale d'énergie dans les transports en 2020 », fait encore valoir le Parlement européen.