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Le Centre veut s'appuyer sur les structures conventionnelles

Publié le lundi 05 janvier 2009 - 18h03

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Le constat est sans appel. «Avec 0,9% des surfaces conduites en agriculture biologique, notre région se classe en dix-septième position au niveau national, nous avons donc de grandes marges de progrès», a indiqué Isabelle Chmitelin, directrice régionale de l'Agriculture et de la Forêt, en ouverture de la première conférence régionale sur l'agriculture biologique, qui a eu lieu en décembre à Orléans (Loiret).

Déclinaison locale du plan national du ministère de l'Agriculture visant à tripler les surfaces en bio, cette conférence a mis en évidence la nécessité d'intégrer davantage le mode de production biologique aux structures conventionnelles tant sur la formation que sur l'expérimentation, le développement ou la structuration des filières.

Pour cela, il faut s'inspirer des passerelles qui existent déjà. Celle par exemple de la ferme du lycée agricole de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher) conduite en biologique depuis onze ans. En ce qui concerne l'expérimentation, la station de recherche fruitière de La Morinière (Indre-et-Loire), a créé récemment un groupe technique biologique dont les résultats profitent à tous les arboriculteurs. La ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, conduit en parallèle deux troupeaux bovins conventionnel et biologique.

Du côté du développement, beaucoup de travail reste à faire. Toutefois, l'exemple de la FDGeda du Cher est intéressant: depuis 2003, à la demande d'un groupe de céréaliers bio, la fédération emploie un technicien à mi-temps pour réaliser des essais et du conseil technique, dont les enseignements sont diffusés aussi aux agriculteurs conventionnels.

Enfin, souhaitant stopper «la logique d'opposition», la chambre d'agriculture du Loiret s'est rapprochée du Gabor (Groupement des agriculteurs biologiques de l'Orléanais et du Loiret) pour encourager des céréaliers conventionnels à convertir partiellement leurs surfaces en légumes de plein champ bio.

Les actions positives de ce type seront encouragées grâce au futur plan cofinancé par l'Etat et la Région.

Plan d'actions en septembre

A l'issue de la conférence, la DRAF et le conseil régional ont souhaité la constitution de quatre groupes de travail portant sur la production (conversion, références technico-économiques), l'expérimentation et la formation, la structuration des filières et la restauration collective. Leurs conclusions permettront d'établir un plan d'actions en septembre 2009.

J.T.


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