Visionnez l'interview de Patrick Bénézit , le coordonateur des Eleveurs de races à viande du grand Massif central. |
Une délégation des Eleveurs de races à viande du grand Massif central s'est rendue vendredi au ministère de l'Agriculture où elle a été reçue par Michel Cadot, le directeur de cabinet de Michel Barnier. Elle est venue rappeler aux pouvoirs publics l'espoir des éleveurs pour un réel rééquilibrage des revenus.
«Il faut maintenant que la bonne volonté réitérée hier par le président de la République en faveur de l'herbe, se traduise dans les faits, a insisté Patrick Bénézit, le coordonateur des Eleveurs de races à viande du grand Massif central lors d'une conférence de presse à l'issue de l'entretien. Nous avons voulu le rappeler au gouvernement. C'est une question de vie ou de mort pour nous.»
Les syndicalistes assurent que ce réajustement est nécessaire pour que les éleveurs puissent continuer à jouer un rôle économique demain. Ils ont reprécisé que derrière un éleveur, il y a sept emplois induits. «Il y a 125.000 éleveurs, je vous laisse faire le calcul», a commenté Yves Bonnot, le président de la FDSEA de la Saône-et-Loire.
«Nous avons besoin d'une réorientation des 25% [d'aides Scop encore couplée, NDLR], a lancé Patrick Bénézit. Le deal de 1992 où l'on a orienté les aides vers le secteur végétal en disant aux éleveurs qu'ils en bénéficieraient au travers d'un prix des céréales faible, vole en éclat. Il appartient aux politiques de remettre l'argent à ceux qui en ont besoin.»
La Fédération nationale bovine (FNB) s'est elle aussi félicitée, jeudi, dans un communiqué, des paroles du président de la République sur la «nécessité d’un rééquilibrage des revenus de l’élevage, de son urgence et de sa légitimité au regard des enjeux économiques et sociétaux.»
La FNB appelle maintenant Michel Barnier à «concrétiser ces orientations politiques par des mesures d’ampleur, qui devront prendre l’entière dimension des besoins, en réponse aux attentes des éleveurs. Le maintien de 300 millions d'euros de crédits sur le budget national doit en parallèle assurer la pérennité d’un accompagnement national fort pour l’élevage. Seules de telles mesures seront de nature à restaurer des perspectives durables pour l’élevage et sa filière.»
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