«Le contexte du bien-être animal est de plus en plus pesant», a constaté Henri de Thoré, chargé du dossier ''bien-être'' auprès d'Inaporc, Coop de France et de la FNP (Fédération nationale porcine), lors d'une conférence de presse le 3 avril 2008. Unique responsable du bien-être auprès des organisation professionnelles porcines, Henri de Thoré participe à la préparation et à la rédaction des textes tant aux niveaux français qu'européen.
«La législation est en constante évolution, constate-t-il. Les professionnels sont très inquiets. Dans le domaine du transport, la limitation des durées de trajet à huit heures pourrait gravement pénaliser les marchés, en particulier dans les zones à faible densité d'élevage. En porc, les schémas commerciaux ont une dimension nationale. Bloquer le vif ne sera pas sans conséquences sur le prix de vente du porc.»
La densité d'animaux par camion est également revue. Moins de porcs par véhicule, c'est aussi un coût de transport plus élevé. Un nouveau rapport est attendu à la fin de 2008 à ce sujet.
La castration est aussi un thème très médiatique. Pourtant, il n'existe à l'heure actuelle aucune solution alternative satisfaisante. Au Royaume-Uni, en Suisse et plus récemment aux Pays-Bas, la grande distribution a imposé le traitement contre la douleur à la castration. Et nos voisins européens souhaiteraient nous imposer les mêmes règles. A la Commission européenne, un texte est prévu pour à la fin de 2009 ou le début de 2010.
D'autres sujets sont également sur la sellette, comme l'espace disponible en élevage, le type de sol dans les bâtiments, ou encore l'étiquetage du bien-être sur les produits.