Les syndicats agricoles d'Argentine ont confirmé mercredi la fin, vendredi, de la suspension de la commercialisation des viandes et céréales, entamée le 28 août 2009 pour protester contre la politique fiscale du gouvernement.
«Nous confirmons que la fin de la suspension de la commercialisation interviendra vendredi à minuit», a indiqué Mario LLambias, membre du Bureau de liaison qui conduit le mouvement de protestation contre la politique fiscale du gouvernement de la présidente Cristina Kirchner.
Le mouvement est largement suivi par les producteurs mais ne met pas en danger la vente à l'étranger de soja, principal produit d'exportation du pays, parce que les stocks sont importants, selon les syndicats. Au cours d'une réunion houleuse, la Fédération agricole argentine (FAA), qui regroupe des petits et moyens producteurs, avait souhaité poursuivre le mouvement.
LLambias a confirmé sa fin, tout en annonçant des manifestations et des marches dans tout le pays la semaine prochaine pour réclamer la baisse des taxes sur les exportations de céréales.
Les producteurs réclament une baisse de la taxe à l'exportation du soja de 35 à 20%, voire même 15%, et la suppresion de celles sur l'exportation du blé, du maïs et du tournesol, actuellement de 23% en moyenne.
L'Argentine est le premier exportateur mondial de farine et d'huile de soja, le troisième pour les graines de cet oléagineux, le second pour le maïs et le cinquième pour le blé. Il possède environ 50 millions de bovins.
Les agriculteurs dénoncent la décision du gouvernement de la présidente Kirchner de renouveler pour un an des pouvoirs lui permettant de fixer de manière discrétionnaire les taxes à l'exportation. Ils lui reprochent aussi d'avoir mis son veto à une loi qui déclarait les zones de la province de Buenos Aires souffrant de la sécheresse exemptes d'impôts sur les exportations.
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