Les violents orages de dimanche ont dégradé quelque 250 hectares de vigne, ainsi que les surfaces de vergers alentour, dans les communes de Saint-Just-d'Ardèche et Saint-Marcel-d'Ardèche, a annoncé mardi Jérôme Volle, président de la FDSEA.
Entre 30 et 40 vignerons et une dizaine d'arboriculteurs ont été touchés par la minitornade qui a également détruit plusieurs campings de la région, faisant un mort et cinq blessés. « On constate 30 à 80 % de pertes selon les parcelles sur les récoltes de raisin, et pour les arboriculteurs, tout est perdu », a précisé Jérome Volle, interrogé par l'AFP.
« Je n'ai jamais vu ça », s'exclame Martine Robert, viticultrice depuis 35 ans. « On avait déjà eu des dégâts à cause de la grêle mais uniquement sur un secteur, là, tous les quartiers ont été touchés. » Sur ses 38 hectares de vigne, Martine Robert estime que « 80 % a subi des dégâts et que 60 % de la production est aujourd'hui en danger ». Elle ajoute que « si la pourriture s'installe, on perd tout ; il faut tenir un mois et demi avant la récolte ». La viticultrice espère « une aide de l'État ».
Martine Robert et les autres agriculteurs auront plus de renseignements mardi soir, lors d'une réunion en présence de Robert Verger, vice-président de la FNSEA, et des élus locaux. « La rencontre est organisée avant tout pour soutenir les producteurs », rappelle Jérôme Volle, lui-même viticulteur. « Je n'ai pas été touché, mais je sais ce que c'est. » « Ce sont de lourdes pertes même si, bien sûr, par rapport au drame des campings, ce n'est pas la même dimension », reconnaît-il.