Une cinquantaine de militants anti-OGM, dont José Bové, se sont rendus en cortège vendredi à Paris au lieu de réunion du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM qui doit rendre prochainement son avis sur la question d'un moratoire.
«On part à pied pour aller à la rue Martignac (7e arrondissement) déployer des banderoles et continuer à demander l'activation de la clause de sauvegarde» concernant le maïs Mon 810, le seul cultivé en France, a déclaré José Bové en quittant l'immeuble de la rue de la Banque (2e arrondissement) où il s'est installé pour sa grève de la faim jeudi.
Le leader altermondialiste et une quinzaine de militants anti-OGM ont entamé jeudi une grève de la faim pour exiger l'activation de cette clause de sauvegarde, reprochant au gouvernement de ne pas tenir sa parole. Ils se sont installés dans des locaux de l'association Droit au logement située à la rue de la Banque.
José Bové a assuré suivre une «vraie» grève de la faim: «Je ne bois que de l'eau», a-t-il affirmé, précisant qu'«une première réunion avec les médecins pour planifier le suivi médical» des grévistes s'était tenue hier.
Parmi les autres manifestants anti-OGM figurent des apiculteurs qui s'inquiètent de l'impact du maïs Mon 810 sur les abeilles et déplorent que le projet de loi sur les OGM ne les prenne pas en compte.
«Il faut arrêter de faire crever les abeilles. Elles assurent 80% des espèces végétales (par pollinisation), soit 35% des ressources alimentaires mondiales. On ne peut pas ne pas en tenir compte», a indiqué Béatrice Robrolle-Marcy, présidente de l'association Terre d'abeilles.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a affirmé qu'une décision concernant l'avenir des cultures du maïs transgénique interviendra avant la fin de janvier.
Le comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM doit rendre son avis sur le Mon 810 la semaine prochaine.