Les abattoirs pratiquant l'abattage rituel devront obtenir à compter du 1er juillet 2012 une autorisation préalable du préfet, selon un décret publié jeudi au Journal officiel, une avancée que les défenseurs des animaux jugent toutefois insuffisante.
Selon le décret n° 2011-2006 et l'arrêté du 28 décembre 2011, les abattoirs qui pratiquent l'abattage rituel ne pourront le faire que « si le système d'enregistrement mis en place permet de vérifier que l'usage de la dérogation correspond à des commandes commerciales qui le nécessitent ».
La demande d'autorisation devra être adressée au préfet du département du lieu d'implantation de l'abattoir, qui disposera d'un délai de trois mois à compter de la réception complète du dossier pour statuer sur la demande.
Ce système de traçabilité a été salué jeudi dans un communiqué par la Fondation Brigitte Bardot (FBB) qui « dénonce depuis des années la dérive observée dans les abattoirs avec une généralisation de l'abattage sans étourdissement ».
« Pouvoir justifier qu'un abattage rituel correspond à une commande spécifique est un point important car, actuellement, la plus grande partie des viandes issues de ce type d'abattage se retrouve dans les circuits classiques sans aucune indication pour les consommateurs », a estimé pour sa part Christophe Marie, porte-parole de la FBB.