Le syndicat des géomètres experts aménageurs ruraux (Gerar) a organisé un séminaire à Lyon les 26 et 27 septembre 2013 pour faire le point sur « 70 ans d'aménagement foncier en France ».
« Des remembreurs que nous étions il y a encore quelques années, nous sommes devenus des aménageurs fonciers et des spécialistes de la ruralité », a résumé Philippe Couture, président du Gerar.
Il faut dire que l'heure n'est plus au remembrement dans le seul but d'améliorer la rentabilité agricole des campagnes. Aujourd'hui, ces géomètres agréés par le ministère de l'Agriculture interviennent essentiellement à l'occasion d'ouvrages linéaires (autoroutes, lignes TGV...), pour des chantiers liés à l'aménagement du territoire (contournement de rivière pour lutter contre les crues, ou pour des procédures d'échange et cessions amiables d'immeubles ruraux ou forestiers (Ecir).
« Nous avons dû intégrer à nos préoccupations les prescriptions environnementales et les impératifs de développement communal », a confié le géomètre, ajoutant qu'ils avaient également appris à connaître les particularités agricoles « pour être capables de discuter avec les exploitants ».
Leurs relations avec les conseils généraux, compétents en matière d'aménagement foncier rural, ont également évolué avec le temps. Surtout depuis la restructuration des DDE et DDAF. Le Gerar a ainsi exprimé son souhait de poursuivre sa collaboration avec l'Anataf (Association nationale des agents territoriaux en charge de l'aménagement foncier), qui travaille à favoriser les échanges professionnels entre l'ensemble des partenaires aux niveaux local, régional, national et international. Un rôle autrefois assuré par les services départementaux.