Les consommateurs français font toujours attention au prix dans leurs achats alimentaires, mais ils se focalisent désormais aussi sur les critères éthiques, selon un baromètre annuel du ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture réalisé par le Credoc et publié lundi.
Entre la mi-2008 et la mi-2009, les tendances observées les deux années précédentes – sensibilité au prix exacerbée dans un contexte d'inflation, moindre recherche de qualité et de marques – se sont stabilisées.
Mais les consommateurs sont désormais plus exigeants sur l'origine des produits: ils sont plus sensibles qu'avant aux produits durables, d'origine régionale ou apportant du goût, selon le quatrième baromètre des perceptions et de la politique alimentaires, réalisé par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).
Alors que les prix alimentaires ont baissé de 1,7% entre la mi-2008 et la mi-2009, le consommateur, qui s'était restreint dans ses dépenses, «souhaite donner du sens à sa consommation, il plébiscite les critères éthiques au sens large», indique l'étude.
La proportion des consommateurs prêts à payer davantage pour un produit qui présente des garanties de respect de l'environnement et du bien-être animal progresse de plus de 4 points à 67,4%. Elle augmente de plus de deux points pour les produits issus du commerce équitable à 55,5%.
Dans un contexte de baisse des prix des matières premières agricoles et des produits alimentaires, les Français sont moins nombreux à considérer que la politique d'alimentation des pouvoirs publics doit avoir pour objectif d'«encadrer les prix des produits de première nécessité pour permettre à tous de se nourrir»: 27,7%, contre 36,7% un an plus tôt.
Les Français sont par ailleurs de plus en plus nombreux à souhaiter des cours de cuisine à l'école. A la question de savoir «en quoi devrait consister l'éducation à l'alimentation», plus de la moitié (51,6%) répondent en premier, deuxième ou troisième choix «apprendre à cuisiner». La réponse la plus fréquente à la question reste toutefois «apprendre à manger équilibré» (88,7%).
