Stéphane Le Foll, s'est vu remettre officiellement le 21 octobre par la députée EELV, Brigitte Allain, le rapport sur « les circuits courts alimentaires et la relocalisation des filières agricoles et agroalimentaires ». « Il ne s'agit pas seulement de développer les circuits courts, mais bien de changer d'échelle en régionalisant les filières agricoles et agroalimentaires pour un approvisionnement alimentaire local », a insisté la députée.
Le ministre de l'Agriculture a tenu à rappeler à cette occasion que l'ancrage territorial de l'alimentation était au cœur de la loi d'avenir pour l'agriculture d'octobre 2014. Il en a profité pour annoncer la parution de deux nouveaux outils pour « aider les acteurs dans leur démarche : une brochure sur les soutiens financiers publics mobilisables pour développer un projet d'approvisionnement local et un guide sur la constitution de plateformes collectives au service de l'approvisionnement local.
Les territoires mis à contribution
« Les préfets réunissent, à ma demande, les acteurs sur le terrain au travers des Cralim (comités régionaux de l'alimentation) », a expliqué Stéphane Le Foll. Pour permettre la sensibilisation des producteurs à ces démarches, le ministre a évoqué une « pause, pour 2016, dans la baisse des ressources fiscales affectées aux chambres d'agriculture décidée l'année dernière, afin qu'elles puissent, notamment, renforcer leur action en faveur du développement de filières locales ».
billevesées
jeudi 22 octobre 2015 - 16h07
Cette idée de "locavorisme" est une billevesée supplémentaire à mettre sur le compte d'une ignorance coupable de nos politiques (que nous avons élu, hélas). En réfléchissant ne serait ce qu'une seconde, on voit très vite la limite de ce système: je veux consommer du vin, mais diable, il n'y pas de vigne dans ma région. Oubliez vite les fruits tropicaux, banane, orange et contentez vous de pommes. D'un point de vue économique, il vaut parfois mieux produire loin de chez soit, quitte à le faire voyager : des tomates produites en Andalousie "consommeront" moins d'énergie que si elles étaient produites en France (pas de chauffage). Sous de louables intentions, le "locavorisme" peut favoriser de grands gaspillages de ressources.