« Le coût record des matières premières [destinées à l'alimentation animale] fragilise les filières », avertit le Snia (Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale).
« Le blé tendre rendu en Ille-et-Vilaine, coté à 187 €/t le 4 janvier 2012, était coté à 223 €/t le 4 juillet 2012, soit une progression de 19 % en six mois (hors majoration mensuelle) », observe le Snia dans un communiqué diffusé mardi.
« Au Matif, le blé à l'échéance novembre 2012 (référence pour la nouvelle récolte) est monté à 249 €/t le 9 juillet 2012. »
« Les tourteaux ont également progressé sur la même période : de 51,5 % pour le tourteau de soja (Montoir), de 48,1 % pour le tourteau de colza (Dieppe) et de 50,3 % pour le tourteau de tournesol (Saint-Nazaire). »
« Il en résulte que l'indicateur IPAA « coûts matières premières » atteint des niveaux records (+23 % en six mois) », analyse le Snia.
Si « les stratégies d'achat des fabricants d'aliments peuvent contribuer à ce que la variation du prix des aliments soit lissée et un peu décalée dans le temps par rapport à celle du prix des matières premières [...], ces mécanismes ont leurs limites, tout particulièrement lorsque les prix élevés touchent toutes les principales matières premières sur une longue période. »
« La conjoncture actuelle impacte l'équilibre économique des secteurs situés en amont de la commercialisation des denrées alimentaires (les fabricants d'aliments, les éleveurs et les entreprises d'abattage et de transformation). La répercussion tout au long de la chaîne est, rappelons-le, incontournable si nous ne voulons pas voir disparaître des filières entières et, avec elles, les élevages et les entreprises qui les composent », conclut le communiqué.
Lire également :
- Nutrition animale : le prix des tourteaux impacte celui des aliments composés (Coop de France) (06 juillet 2012)
risues filières animales
jeudi 12 juillet 2012 - 10h13
exact, les filières porcs et volailles seront fortement impactées, surtout si nous cumulons en plus, les surcoûts liés à la main d’œuvre, aux contraintes environnementales. En volaille, la distribution (surtout chez Charles Édouard) s'obstine à refuser toute hausse: on voit le résultat chez Doux, mais aussi chez d'autres opérateurs, moins médiatiques.