Une centaine de militants anti-OGM bloquaient jeudi les accès d'une usine Glon Sanders de fabrication d'aliments pour animaux à Saint-Gérand (Morbihan), réclamant l'arrêt des importations d'OGM, a-t-on appris auprès d'un porte-parole des manifestants et des gendarmes.
La direction de l'usine a porté plainte pour « entrée par effraction dans l'usine et les bureaux » du site et pour le blocage de ses outils de travail, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
« Nous bloquons toutes les entrées du site de production, on empêche les gens d'aller travailler », avait expliqué jeudi matin un porte-parole du collectif des « faucheurs volontaires », Etienne Raphaël, en précisant qu'environ 150 salariés de l'usine se sont trouvés bloqués à l'extérieur du site.
« On réclame l'arrêt des importations d'OGM, il y a plein d'alternatives à ce modèle là », a poursuivi Etienne Raphaël, en regrettant que « plusieurs millions de tonnes de soja transgénique rentrent par les ports bretons ».
« Ces chimères génétiques imbibées de pesticides sont ensuite intégrées dans la chaîne alimentaire humaine par le biais des animaux d'élevage », souligne par ailleurs le collectif des faucheurs volontaires d'OGM dans un communiqué, en déplorant qu'il n'existe « pas d'obligation d'étiquetage pour les produits animaux ».
« D'un côté, on ne sait pas ce qu'on mange dans notre assiette, et d'un autre côté, à l'autre bout du monde, la production vivrière est stoppée » pour cultiver des OGM en plein air en Amérique du Sud, a fait valoir Etienne Raphaël.
La direction de Sanders a pour sa part affirmé, dans son communiqué, qu'« il est cocasse de remarquer que cette intrusion de faucheurs volontaires d'OGM ait eu lieu dans l'une des usines de France qui produit le plus d'aliments non-OGM ».
« Dans l'usine de Saint-Gérand, seules 7 % des matières premières sont concernées par les OGM », assure-t-elle.
Les manifestants avaient l'intention de rester sur place « le temps que le ministère réagisse », a précisé Etienne Raphaël.