Le Copa-Cogeca presse les Etats membres de trouver une solution afin d'accepter la présence, à l'état de trace, d'OGM non autorisés dans l'alimentation du bétail, sous peine de voir disparaître un peu plus d'éleveurs dans l'UE à cause de l'augmentation importante de leurs coûts d'exploitation.
Le Copa-Cogeca soutient que l'UE dépend pour plus de 80 % des importations de protéines végétales pour lesquelles « il n'y a aucune possibilité de substitution à court terme. Cela provoque l'escalade des prix de l'alimentation, aggravant ainsi la crise dans le secteur de l'élevage de l'Union européenne, et en particulier dans le secteur porcin », détaille le Copa-Cogeca.
« Le poste de l'alimentation représente entre 50 et 65 % des coûts de production dans l'UE », justifie-t-il. Comme ces matières premières sont utilisées tant dans l'alimentation animale que dans la chaîne alimentaire, il serait préférable de trouver une solution technique pour ces deux secteurs, explique le syndicat.
Le Copa-Cogeca invite les États membres siégeant au Comité permanent pour la biotechnologie à s'accorder, lors de leur rencontre du mardi 8 février, sur un projet de règlement permettant au minimum la présence d'OGM non autorisés dans l'alimentation jusqu'à un seuil maximal de 0,1 %.
Pour un lot de grains, dont la présence à des petites quantités de semences OGM non autorisées dans l'UE est probable, « la conformité avec une politique de la tolérance zéro » est « impossible », pointe le syndicat européen. « Une solution pratique doit être trouvée très rapidement. Dans le cas contraire, ça pourrait coûter des centaines de millions d'euros aux agriculteurs de l'Union européenne », estime le Copa-Cogeca.
À plus long terme, le Copa-Cogeca souhaite développer la filière des protéines dans l'Union européenne afin d'en assurer l'autosuffisance et développer l'utilisation de protéines animales pour réduire sa dépendance au soja importé.