Dans sa lettre bimestrielle Blé Contact publiée lundi, l'AGPB (producteurs de blé) met en avant de nouveaux arguments en faveur des céréaliers, dans le débat qui les oppose aux éleveurs sur la répartition des aides Pac.
Citant de «récents travaux inédits de l’Inra menés sur les dernières données disponibles du Réseau d’information comptable agricole (Rica)», les céréaliers expliquent que «les disparités de montants moyens d’aides à l’hectare entre exploitations sont beaucoup plus prononcées dans le secteur des bovins à viande à l’herbe que dans les autres».
«A potentiel de valeur ajoutée équivalente, les exploitations de ce secteur reçoivent davantage d’aides et dégagent davantage de revenus que les exploitations de grandes cultures. Et ces écarts s’accroissent quand le potentiel augmente», précisent-ils.
«Toujours à potentiel de valeur ajoutée équivalente, les aides par actif en bovins à viande à l’herbe sont supérieures à celles qui sont allouées en grandes cultures», poursuit l'AGPB.
«En fait, si les producteurs de céréales passent pour plus aisés, c’est parce que, résultat d’une restructuration incessante, ils sont proportionnellement plus nombreux que leurs confrères à se situer dans les classes élevées de potentiel de valeur ajoutée», explique-t-elle.
«Il n’y a aucune raison de taxer cet effort, d’autant plus que les Etats-Unis maintiennent leur arsenal pour permettre à leurs farmers de vendre leurs céréales à prix de dumping», estime l'organisation syndicale.
«Avant tout, les éleveurs de bovins à viande à l’herbe doivent faire montre de plus de solidarité entre eux», ajoute-t-elle
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