Le ministère de l'agriculture a mis en ligne le 18 février 2015 un rapport sur la place des agroéquipements dans l'agroécologie.
Ce rapport, intitulé « Agroéquipements et triple performance, freins et leviers pour la transition agroécologique », se scinde en trois parties : viticulture, grandes cultures, polyculture-élevage bovin laitier et maraîchage. Il intègre également une approche de l'agroforesterie.
Les résultats exploités se basent sur des interviews d'agriculteurs « témoins » et d'agriculteurs « pionniers » de l'agroécologie. Ils permettent de dégager les freins et leviers aux développements de l'agroécologie via les agroéquipements mais aussi les besoins et les attentes des agriculteurs dans ce secteur.
Mutualisations et échanges de bonnes pratiques nécessaires
Ainsi, en grandes cultures comme en polyculture-élevage, il semblerait que la haute technicité, le manque de disponibilité et de polyvalence ou encore le manque d'accompagnement freinent les agriculteurs dans leur achat de matériel adapté à des pratiques tels que les TCS, le désherbage mécanique ou l'agriculture de précision.
Au contraire, pour leur développement, les agriculteurs plébiscitent l'échange des bons procédés, la possibilité de tester le matériel ou encore la mutualisation des investissements.
Enjeux spécifiques en maraîchage et élevage
Les polyculteurs-éleveurs ont également des enjeux plus spécifiques, comme la robotisation de la traite, l'utilisation d'engrais organiques ou l'implantation des prairies.
Ils ont également des freins qui leurs sont spécifiques comme le temps consacré aux travaux dans les champs et l'aspect économique. De ce fait, un des leviers qui ressort est l'augmentation des largeurs de travail pour gagner du temps dans le travail du sol.
Le maraîchage a, lui, des enjeux bien particuliers, notamment du fait du matériel spécifique nécessaire pour chaque culture. De plus, le secteur est de plus en plus délaissé par les agroéquipementiers, ce qui n'aide pas au développement de nouveaux outils.