Sans surprise, 93 % des agriculteurs déclarent mettre en place au moins une démarche touchant à l'agroécologie : limiter les intrants (76 %), améliorer la qualité des sols et limiter l'érosion (71 %) sont les actions les plus mises en application. Les exploitants sont même 72 % à être engagés dans au moins trois démarches, et 10 % dans les six. C'est ce qui ressort d'un sondage de BVA, dévoilé vendredi par Stéphane Le Foll à l'occasion d'une journée organisée rue de Varennes pour « l'An 1 de l'agroécologie ».
Les agriculteurs n'ont donc pas attendu Stéphane Le Foll pour se mettre à l'agroécologie. Pourtant, les freins à l'innovation sont réels : les investissements financiers sont cités en premier (31 %), puis le temps de travail (29 %) et les contraintes réglementaires (27 %). Le ministre se dit « encouragé » par ces résultats. Mais cela suffira-t-il à faire sauter les freins au développement de ces pratiques ?
Le sondage, commandé par le ministère de l'Agriculture, a été réalisé par téléphone entre le 18 décembre et le 7 janvier, sur un échantillon représentatif de 655 agricuteurs, choisis dans huit régions et six secteurs d'activité : grandes cultures, polyculture-élevage, élevage, viticulture, arboriculture-maraîchage et horticulture-pépinière.
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