L'accident dramatique en cours au Japon incite à la réflexion sur le risque nucléaire et sa gestion. En France, depuis 2005, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mené des travaux sur les « dispositions nécessaires pour répondre à la situation postaccidentelle d'un événement susceptible d'entraîner une situation d'urgence radiologique ».
Le ministère de l'Agriculture vient de publier le rapport du groupe de travail qu'il a piloté sur « l'agriculture, l'alimentation et la vie dans les territoires contaminés ». Ce document de travail a été établi par François Durand, inspecteur général de la santé vétérinaire, en septembre 2010.
« Compte tenu de la prépondérance de la voie alimentaire dans la contamination des personnes, dans l'hypothèse où aucune disposition n'est prise, la gestion du risque alimentaire présente une importance particulière », souligne le document.
La gestion est fondée sur un zonage qui distingue la zone de protection de la population (ZPP) et la zone de surveillance renforcée des territoires (ZST).
« Au sein de ces deux zones, les dispositions mises en place visent à éviter la mise sur le marché et la consommation des denrées susceptibles d'être contaminées. Elles concernent les exploitations agricoles qui sont mises sous séquestre, les industries agroalimentaires, la restauration, la distribution, de même que les particuliers. »
Pour l'agriculture, le rapport présente notamment les orientations à prendre pour les productions végétales et les sols et les productions animales
Les orientations proposées ont vocation à être intégrées dans un document de l'ASN destiné à servir de référence aux plans de gestion postaccidentelle établis autour des centrales nucléaires.