La Commission européenne a annoncé lundi qu'elle allait lancer d'ici à la fin de l'année un programme de surveillance de la mortalité des abeilles dans l'UE. L'objectif est de mieux évaluer l'étendue du phénomène et d'y trouver des explications.
L'annonce a été faite lors d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture, par le commissaire en charge de la Santé, John Dalli, qui a insisté sur « la nécessité d'analyser davantage en profondeur la situation », car « l'origine du problème n'a toujours pas été identifiée ».
Bruxelles entend également désigner un laboratoire de référence de l'UE pour la santé des abeilles. Il devrait être opérationnel d'ici à avril 2011, pour mieux analyser la question.
Des mesures de lutte contre la mortalité des abeilles pourraient également être incluses dans une législation sur la santé animale prévue pour le début de 2012.
La mortalité des abeilles est un « problème mondial », souligne M. Dalli.
Sur les quelque 700.000 apiculteurs de l'UE, 97 % ne sont pas des professionnels (possédant plus de 150 ruches). La production de miel est estimée à près de 200.000 tonnes par an par la Commission.
En 2009, des recherches de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) avaient identifié plusieurs pistes pour expliquer le déclin de la population d'abeilles.
Outre l'implication des maladies et des parasites des abeilles, ou des pesticides dans la disparition des abeilles, l'Efsa avait cité l'impact possible des cultures génétiquement modifiées et le stress induit par des changements dans l'alimentation et les conditions climatiques.
Des études ont également mis en évidence que les abeilles qui ont accès à un mélange de pollens de différentes plantes sont en meilleure santé que celles qui se nourrissent d'un seul type de pollen.