Greenpeace a mené samedi une petite dizaine d'opérations dans des supermarchés français en ôtant des étals certains fruits et légumes afin d'alerter sur le risque de disparition des abeilles, cruciales pour la pollinisation.
Tomates, fraises, amandes, café, colza : « Grâce à la pollinisation, les abeilles jouent un rôle absolument crucial dans la production d'une grande part de notre alimentation, bien au-delà du miel », souligne l'organisation. Or ces « reines de l'alimentation sont menacées par les pesticides » et par la monoculture qui détruit l'habitat naturel des insectes pollinisateurs, déclare Greenpeace.
Les populations européennes d'abeilles domestiques ont diminué de 25 % entre 1985 et 2005, selon l'organisation.
A Paris, une douzaine de militants ont vidé l'étal de tomates d'un Monoprix situé au boulevard de Charonne dans le XXe arrondissement, a déclaré à l'AFP Isabelle Philippe, porte-parole de Greenpeace France. Les militants les ont remplacés par des citrons, qui ne dépendent pas de la pollinisation, ajoute-t-elle.
L'opération s'est déroulée tranquillement. « Le responsable du magasin s'est montré courtois », relève Mme Philippe. Greenpeace ne visait pas l'enseigne en particulier mais « l'agriculture toxique » et le mode d'approvisionnement de la grande distribution, souligne-t-elle. Les militants ont ensuite tout remis en place. Au total, l'opération a pris un peu plus d'une heure.
A Marseille, une douzaine de militants ont mené une opération similaire au Casino du Prado, en ôtant des étals courgettes, tomates, aubergines, etc. « Mais au moment de partir, les militants ont été bloqués par le gérant du supermarché qui voulait récupérer les photos prises pendant l'opération », raconte à l'AFP David Escalier, activiste de Greenpeace. La tension montant, M. Escalier a préféré appeler la police et les militants ont pu quitter le magasin, avec leurs photos.
Au total, Greenpeace a mené samedi neuf opérations dans des supermarchés et six autres sur des marchés ou dans des magasins bio, selon Mme Philippe.
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lundi 19 mai 2014 - 14h38
A force de se focaliser sur ces sacrées abeilles (maintenant, elles sont plutôt sacrées), on est prêt à saborder la production agricole française en restreignant de plus en plus les outils phytosanitaires. Ne ressortez pas la pseudo citation attribuée à Einstein (qui ne l'a jamais prononcée, dans oublier qu'il était inculture sur cette question). Mais ce n'est pas grave, c'est pour la cause. Tant pis si les mortalités des abeilles continuent à être élevées même dans les zones peu utilisatrices de phytos, ça montre que l'impact des phytos est encore plus fort qu'on le dit (c'est la réponse qu'un écolo vous fera, vous verrez!).