Face à l'importante baisse des cours du porc depuis deux semaines, la Confédération paysanne a affirmé que le prix à la production ne peut dépendre de la seule loi de l'offre et de la demande, mardi dans un communiqué. Le syndicat demande que le système de fixation des cours prenne en compte les coûts de production des éleveurs afin de les «rémunérer correctement».
«Malgré une baisse du coût de l'aliment, les prix actuels du porc n'assurent pas encore une situation rentable et sécurisée pour la majorité des éleveurs. Le prix du porc ne peut pas être uniquement régulé par la demande, surtout pas une demande aussi volatile que celle des marchés d'exportation. C'est pourquoi la Confédération paysanne revendique un outil de fixation des prix qui prenne en compte le coût de production.»
Elle souligne que les dernières crises n'ont pas pesé sur la production française. Sur la base de données de l'Office de l'élevage, elle conclut que l'activité des abattoirs sur la zone Uniporc Ouest est, en moyenne, supérieure de 5.500 porcs par semaine depuis janvier par rapport à 2007.
Le syndicat considère que «la perspective d’un prix de plus de 1,75 € à partir de l’été promis par l'Ifip (Institut du porc) a certainement participé à accentuer la production».
«La stratégie de maintenir la production élevée met les éleveurs dans une situation risquée, sans que les responsables de la filière ne s'en préoccupent, dénonce la Confédération paysanne. Les responsables se félicitent que les producteurs français tiennent relativement bien, oui mais à quel prix: revenus familiaux au plancher...»
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Porc: les éleveurs replongent dans la crise (FNP) (27/10/2008)